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Sauter du bord

 

A peine une heure 

Que le soleil s’éveille 

La main tendue vers le ciel 

 

A chaque tour de l’aiguille la plus grande

Un train passe et fait trembler sa chambre.

 

En rêvant à chacun de mettre le pied dedans. 

Elle te dit qu’elle se relève 

Que tout va bien quand elle dort

Et même le sourire aux lèvres 

Elle sautera du bord.

 

Oh Paris, 

Que je ne veux plus te voir

Et Marie, ne voit plus passer les anges 

Oh Paris, 

Sauve-la, sauve-la,

Des tourments qui la mange, 

 

Dans l’espoir, à chaque nouveau jour

De descendre, en bas de sa tour 

 

Les regards, baissés sur nos mains 

On a laissé l’autre partir, 

L’autre il avait des rêves, 

 

Elle étend son linge 

En se pinçant les lèvres 

Un train passe encore, 

Et tout reste pareil 

 

Je te dis, je me relève 

Tout va bien quand je dors,

Mais même le sourire aux lèvres,

Je vais sauter du bord

Ce soir

Soudain,

Dans l’étrange miroir

Chagrine 

Sous le charme illusoire 

Mirage 

Elle était devant moi

Dentelle

Dans une robe de soie

 

Mais toi,

Venus calipyge 

Ton corps qui brûle 

Sur le bord d’une piste 

 

Tu vois 

Comme solitude me va 

Un air de bu déjà 

Sur le canapé bleu 

Mais mon dieu laisse moi 

Un fil au bout des doigts 

Je tisse sur ta bouche

Puisque tu veux ma mort 

 

Je veux partir debout 

Sans danser jusqu’à l’aube 

Rejoindre les deux fous 

Qui sont restés sobres 

Silence 

Dans le cœur d’une plage 

Au volant d’un riva 

Je serai mieux là bas 

Ce soir 

Je ne danserai pas 

Devenir gai

 

Je ne m’entend pas comme les autres 

Il se passe bien trop de chose 

Sourire me fatigue 

Le libre est sous vide 

Mais tu t’en fou 

Tant qu’il y a des verres en trop 

 

Moi qui aimait sanglot 

On se souvient 

Toi qui  m’aimait sanglot 

 

J’ai peur de devenir gai

Et d’aimer ça 

 

Mon corps penche du côté chaud 

Si m’attire l’horizon chic 

Plus rien n’est acquis 

Si ce n’est rien qu’à toi 

En toupie sur les envies 

Me semble t’il que pleurer me fait vivre

Je n’entends plus 

 

Je n’entends plus quand tu me parle 

Je n’écoute plus les gens qui parlent

 

Chut ne dis rien,

Ne parle pas pour moi

Tu verra demain 

Si c’était le bon choix

Les yeux dans les yeux 

Tu m’as dis adieux

Mais je n’entend plus

Quand tu me parles 


 

J’ai eu le choix entre un chagrin

Et te retrapper par la main 

D’abord,

Tu as pris ton regard sanglant 

Des mots blessants 

Pour me dire que j’ai tort 

Sourire élégant 

Si tu pars prends ton corps

Ne laisse pas une miette 

Dans mon décor 

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